T1 – La Traque

En attendant sa sortie, voici l’accroche du premier tome du cycle d’Oniris.
Il y a cinq cents ans, un homme quelconque fit un rêve. Moins de vingt-quatre heures plus tard, les informations comprises dans ce rêve provoquèrent la grande extinction. De la vie sur Terre, il ne resta que d’infimes traces. Guerres et massacres s’étant propagés comme une traînée de poudre, depuis les villes géantes d’Amérique et d’Asie jusqu’aux confins les plus reculés de l’Afrique. La race des hommes fut complètement éradiquée, hormis quelques poignées de survivants. Suivit un long âge de ténèbres. Dans ce monde ancien, aujourd’hui honni de tous, nul n’accordait d’importance aux rêves. Mais la civilisation qui fut érigée sur les cendres du vieil âge allait être radicalement différente. Les rescapés bâtirent le Salve-Monde, mais pour seul héritage ils nous léguèrent la haine et l’interdit de rêver.
Telle est la réalité dans laquelle je vis. Les jeunes nations du Salve-Monde bannissent à l’unisson les plus infimes soubresauts d’onirisme … sous peine de mort. Cette moderne humanité n’a qu’un seul but, qu’une seule raison d’être : exterminer le rêve et les rêveurs. Certains ont modifié leurs gènes. D’autres s’injectent des drogues inhibitrices. Et tous traquent et exterminent sans relâche quiconque aurait encore en lui cette capacité à rêver, ou pourrait un jour l’exprimer. Le rêve n’existe plus, ou presque. Nous ne sommes plus que quelques dizaines de rêveurs sur ce reste dévasté de la Terre. Et ce nombre ne cesse de décroître. Pourchassés tels des impies, plusieurs d’entre nous succombent chaque année. Nous vivons en reclus, solitaires, dans l’effroi. Avec pour seul quotidien le tourment et la peur.
Alors, je vous en conjure, vous qui recevez ce message : rêvez ! Comprenez votre chance ! … Et comprenez vos rêves ! Car, bien plus que vous ne le pensez, tout ce que vous chérissez en ce monde en dépendra bientôt. Tout espoir de survie y sera aliéné. La seule et unique chance qu’il nous reste, la seule que nous ayons jamais vraiment eue, dans le passé tout comme aujourd’hui, elle est et fut toujours là-bas … au cœur même d’Oniris !
Dans la vie professionnelle je suis psychologue et je trouve que ce livre est une sorte de vulgarisation littéraire des théories psychanalytique (Jung, Freud) sur l’inconscient, sauf que c’est moins « vulgaire » et élitiste que la psychanalyse parce que c’est écrit pour être compris par le plus grand nombre.
Le livre nous entraîne dans une sorte de dystopie à la « 1984 » dans laquelle le plus intime de nous même, nos rêves, sont contrôlés et passible de peine de mort… On sent le carcan et on sent l’envie de rébellion qui nous permet de s’attacher aux rebelles de ce monde là… Qui n’ont pas changés du notre puisque ce sont les rêveurs.